Fin octobre, la Côte d’Ivoire empruntera le même chemin que nombreux de ses pays voisins : des élections présidentielles.
Un appel aux urnes qui va voir s’affronter quatre candidats: le président sortant Alassane Ouattara (ADO), Henri Konan Bedié (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Kouadio Konan Bertin (Indépendant) et Pascal Affi N’Guessan (Front Populaire Ivoirien). La présence de Ouattara est pour le moins surprenante. Il avait annoncé en 2017 qu’il ne briguerait pas d’autre mandat présidentiel, la mort subite du candidat endossé , son “dauphin”, par son parti du rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) semble justifier sa présence.
Henri Konan Bedié n’en est pas à son coup essai, il fut Président de la Côte d’Ivoire de 1993 à 1999 (élections de 1995). À Abidjan et dans les autres contrées du pays, l’opposition gronde et organise diverses manifestations. Un troisième mandat n’est pas autorisé selon la constitution de 2016. Si les uns arguent que les compteurs sont remis à zéro et qu’ ADO est dans son droit, les autres jurent que sa candidature est anticonstitutionnelle, une “forfaiture” selon Bedié. L’ombre de Laurent Gbagbo règne autour de cette élection, qui s’allie politiquement au candidat Bedié, en août dernier.
Laurent Gbagbo sera ensuite radié des listes électorales. Toujours en attente d’un second procès de la Cour Pénale Internationale, il attend depuis la Belgique d’être autorisé à rentrer en Côte d’Ivoire. Il y à 10 ans, l’élection qui opposait Gbagbo et Ouattara avait dégénéré en guerre civile, plus de 3000 personnes y avaient perdu la vie.
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