Au feu les grands rêves de solidarité européenne ! On peut citer la décision récente du gouvernement allemand : interdiction d’exporter certains équipements de protection. Les principaux concernés sont les blouses, les lunettes de sécurité et certaines catégories de masques et de gants chirurgicaux. Pile les produits utilisés dans le cadre de la limitation de la propagation du Covid-19.

Le 30 décembre 2019, le Dr Li Wenliang, un ophtalmologue de l’hôpital central de Wuhan (CHINE), lançait l’alerte : un virus, semblable à l’inquiétant SRAS, provoquerait une épidémie dans les prochaines semaines si personne ne se mobilisait.

Presque 3 mois plus tard, les cas de COVID-19, le virus détecté par le Dr Li Wenliang, se comptent dans le monde entier. Les décès aussi. Chaque jour, les médias débutent leur journée avec une série de chiffres anxiogènes : nouveaux cas infectés, risque de propagation, statistiques prévisionnels de décès, et autres.

L’économie mondiale : patient en observation

Pourtant, l’une des victimes majeures de ce virus semble bien être l’économie. Avec les cas de Covid-19, les fermetures d’établissements publics, les événements et rassemblements annulés par mesure de protection, ou les zones en quarantaine, comme en Italie, le tourisme s’effondre. Lorsque l’on sait que l’industrie du tourisme génère 10 % du PIB mondial et est liée à 1 emploi sur 10 (source : World Travel & Tourism Council WTTC), on prend aisément conscience des impacts du Covid-19 sur ce moteur économique.

On peut citer le cas du célèbre Salon de l’automobile de Genève, annulé suite à l’épidémie. Le Salon du mobile de Barcelone a subi la même déconvenue. Et la Made In Asia de Bruxelles a été reportée de plusieurs mois. Alors certes, les grandes entreprises sont touchées par de telles annulations. Les demandes de production de matériaux diminuent aussi, pour le bien de la planète. Mais tous les travailleurs des classes ouvrières et moyennes qui gravitent au sein et autour de ces événements voient aussi leurs contrats annulés. Et pour leur compte en banque, c’est une perte sèche.

Europe : le protectionnisme est mort, vive le protectionnisme !

Face aux bourses qui plongent et aux rentrées d’argent qui diminuent, les états adoptent généralement l’une de ces solutions. Soit ils se serrent les coudes, et échangent leurs matières premières et secondaires, pour assurer un maintien des conditions de vie et de sécurité de leur population. Soit un protectionnisme dur prend le pas sur la collaboration, et chacun s’enferme chez lui.

Au feu les grands rêves de solidarité européenne ! On peut citer la décision récente du gouvernement allemand : interdiction d’exporter certains équipements de protection. Les principaux concernés sont les blouses, les lunettes de sécurité et certaines catégories de masques et de gants chirurgicaux. Pile les produits utilisés dans le cadre de la limitation de la propagation du Covid-19. Le Groupe PAUL HARTMANN, fournisseur de ces équipements, a notifié à ses clients via un communiqué l’impossibilité « de les approvisionner. » L’entreprise allemande PAUL HARTMANN explique dans ce communiqué qu’elle « prend toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect de l’interdiction d’exportation » prononcée par le gouvernement allemand, car il « s’agit d’une circonstance extraordinaire, indépendante de leur volonté » et qui les « empêche temporairement d’approvisionner » leurs clients.

Un exemple concret des « clients » d’HARTMANN en Belgique ? Vos pharmaciens. Vos hôpitaux. Ou vos infirmier.ère.s. Au total, 579 produits sont touchés par cette interdiction d’exportation.

L’une des têtes de gondoles de l’Union européenne a donc jeté un pavé dans la marre de la coopération occidentale.

Inès Delpature

Inès Delpature

Journaliste formée aux techniques d'enquête et de récit au sein de l'Université Libre de Bruxelles, Inès s'intéresse à la vulgarisation scientifique, aux thématiques sportives, au niveau automobile et équin. Outre le journalisme, elle s'épanouit aussi en tant que créatrice de contenus vidéos. Ces deux casquettes lui offrent l'occasion de faire ce que qu'elle préfère via ces métiers : donner une voix à une cause, de la visibilité à un projet, et participer, de loin ou de près à votre ascension définie.

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