Sous le ciel du Maroc, une finale à couper le souffle : le Nigeria, porté par son expérience, a renversé le Maroc chez lui (3‑2) pour décrocher le dixième titre continental. Retour sur une CAN flamboyante, pleine de buts, d’émotions et de suspense. La déception est grande pour les Marocaines qui espéraient remporter leur premier tournoi continental à domicile. Mais cette CAN est loin d’être un échec. Les matchs ont été spectaculaires avec un record de buts marqués par rencontre. Le pays s’est enthousiasmé pour le parcours des Lionnes de l’Atlas, même si la fréquentation dans les stades pour les autres matchs s’est avérée décevante.
Début en fanfare pour le Maroc
Finaliste de la dernière édition, le Maroc voulait obtenir un premier titre, qui plus est à domicile. Face au Nigeria, qui détient le record de titres dans la compétition, les joueuses de Jorge Vilda réalisaient un début de match parfait. Avec notamment Fatima Tagnaout et Sanaâ Mssoudy sur les ailes, les Marocaines mettaient régulièrement en difficulté la défense nigériane. C’est la capitaine Ghizlaine Chebbak qui ouvrait le score, d’une frappe enveloppée aux 18 mètres (12′). Le Maroc doublait ensuite la mise par Mssoudy (24′). Mais le Nigeria, sans paniquer, allait petit à petit se montrer plus offensif.

Le Nigeria renverse le Maroc
Ce 26 juillet 2025, le Stade Mohammed-V de Casablanca a été le théâtre d’un des scénarios les plus haletants de l’histoire récente du football féminin africain. Devant un public en fusion, le Nigeria va renverser le Maroc en finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine (3-2), après avoir été mené de deux buts. Une leçon de résilience, d’expérience et de puissance, face à une équipe marocaine brillante mais encore jeune dans sa conquête continentale.
Ce 10e sacre consacre un peu plus l’hégémonie des Super Falcons sur le football africain, mais cette édition 2025 fut bien plus qu’un simple triomphe : elle a été un moment de bascule pour le football féminin sur le continent. Spectaculaire, offensive, parfois décousue mais toujours engagée, cette CAN a battu des records d’intensité et de buts, laissant un sillage d’émotions dans les stades marocains – parfois pleins, parfois cruellement vides.

Pour la petite histoire de ce 26 juillet 2025, le Nigeria va revenir des vestiaires avec plus d’intentions et deux changements clés. Un penalty transformé par Esther Okoronkwo relançait l’équipe (64′), avant une égalisation sur une action d’école (71′). Malgré une frayeur sur un penalty annulé pour le Maroc, les Nigérianes s’imposaient définitivement à la 88e minute grâce à Jennifer Echegini. Score final : 3-2.
Phase de groupes
La phase de groupes aura vu les favoris tenir leur rang. L’Algérie, surprise du tournoi, est passée pour la première fois en quarts. Mali et Sénégal se qualifient aussi comme meilleurs troisièmes. La Tanzanie, la Tunisie et la RDC quittent la compétition prématurément. Cette année c’est une CAN 2025 palpitante avec un bilan des phases de groupe débridés entre logiques respectées et surprises émergentes.
La CAN 2025, disputée à 12 nations, s’est ouverte sous le soleil de Rabat, Casablanca et Marrakech. Trois groupes de 4 équipes. Et une promesse : du spectacle.
Dans le Groupe A, le Maroc a tenu son rang en terminant leader invaincu. La RD Congo a déçu, tout comme la Tunisie. L’Algérie a créé la sensation en décrochant une qualification historique, terminant 2e, avec un jeu compact et efficace sous les ordres de Farid Benstiti.
Dans le Groupe B, le Nigeria a déroulé sans jamais trembler. Le Sénégal, plus solide qu’enthousiasmant, a accroché la 2e place. Le Botswana, quart-de-finaliste en 2022, a été éliminé dès ce tour, au grand dam de ses supporters.
Le Groupe C a été le théâtre de matches spectaculaires : l’Afrique du Sud – tenante du titre – a remporté ses 3 rencontres dans un style léché. Le Mali, grâce à sa combativité, a terminé parmi les meilleurs troisièmes.
Les deux meilleurs troisièmes, le Mali et le Sénégal, ont donc rejoint les quarts.

Analyse et perspectives
Le Nigeria confirme sa domination sur le continent avec un dixième sacre. Le Maroc peut nourrir des regrets mais aussi de l’espoir quant à l’avenir. Le tournoi aura également mis en lumière la nécessité de développer les infrastructures et la fréquentation des stades hors des grands matchs. Le football féminin africain progresse, mais des défis demeurent.
Si la ferveur autour du parcours marocain a embrasé les stades lors des matchs des Lionnes, les autres rencontres ont parfois souffert d’une affluence modeste, malgré les efforts de la FRMF. Le football féminin, bien que croissant, souffre encore d’un manque de visibilité et d’accessibilité dans certaines régions. Au-delà du titre, cette CAN a surtout montré que la hiérarchie africaine est en train de se densifier. Le Ghana revient, le Sénégal grandit, l’Algérie progresse, et le Maroc s’installe comme un cador en devenir.
Mais pour l’instant, le trône reste vert-blanc. Le Nigeria est toujours la reine.